×

Butembo : les autorités doivent démanteler les mai-mai qui entourent la ville pour éviter des infiltrations des manifestations (Kule Thatha)

Butembo : les autorités doivent démanteler les mai-mai qui entourent la ville pour éviter des infiltrations des manifestations (Kule Thatha)

La ville de Butembo vit au rythme des échauffourées régulières entre les manifestants et les forces de l’ordre. Il s’agit souvent des membres des groupes de pressions ou des mouvements citoyens. Ces altercations finissent  parfois par mort d’homme tué par un agent des forces de l’ordre. La semaine passée deux civils ont été tués par les forces de l’ordre. La police prétend agir par légitime défense car les manifestants sont aussi armées ne cesse de clamer le commissaire supérieur Principal Polo Ngoma di Toto. Ce qui fait craindre à certains que les groupes de pressions et mouvements citoyens sont devenus des milices urbaines en ville de Butembo.

Faux rétorque Kule Thatha, l’analyste et recherche en questions sécuritaire dans la région des grands Lacs souligne que le problème est ailleurs. Les manifestants pacifiques se font infiltrés par les miliciens qui ceinturent la ville de Butembo au vu et au su des autorités  dont dénonce l’inaction monsieur Kule Thatha que je vous propose d’écouter.

« Il est sans ignorer que la ville de Butembo est ceinturée par les groupes armés et ces derniers profitent de la cacophonie lorsqu’il y a une manifestation comme ils n’ont pas la possibilité d’agir la journée. Qui l’ignore parmi les membres du conseil de sécurité ? Ils sont incapables d’aller les déloger à moins de 5km de la ville. Ils sont là et établis depuis des années. A Butuhe ici ; les mai-mai y sont à l’aise comme dans leur république. Où sont la police, l’armée pour les déloger. Ce que moi, je peux demander, c’est d’éloigner le camp de cantonnement des mai-mai qui se trouvent Kabasha. C’est à moins de 30 km de la ville de Butembo où on regrouper beaucoup des mai-mai pour une réinsertion dans la société ou la réintégration au sein de l’armée. Les poches des résistances qu’on trouve au sein de la ville réponde à ces soit disant généraux cantonnés là depuis des années. Pourquoi on ne veut pas finir ce processus ? » éclaire ce chercheur.

Cet activiste pro-démocratie rappelle qu’une part des jolis coups de filets dont se vente la police en arrêtant des inciviques  est souvent l’œuvre de la vigilance de  ces mouvements citoyens et groupes de pressions. Une contribution à ne pas négliger.

Hervé Mukulu

Share this content:

Vous avez peut-être manqué