Etat de siège : les chauffeurs appellent à la suppression du convoie militaire sur l’axe Butembo-Beni entaché d’irrégularités
Moins d’une semaine après son entrée en vigueur, des voix s’élèvent contre le système de convoie militaire instauré par le commandement secteur opérationnel Sukola 1 sur l’axe routier Beni-Butembo dans le Nord-Kivu. Des incidents de tout genre ne cessent de s’enregistrer depuis l’entrée en vigueur dudit convoie militaire dont la première expérience a vécu jeudi 12 août 2021.
Le matin de ce mardi 17 août 2021 plus de 50 véhicules étaient rangés au niveau du check point de Kangote, sortie Sud de la ville de Butembo. Aucun chauffeur n’a été autorisé de prendre la route car l’ordre était d’attendre l’arrivée du convoie militaire qui se réveille à Beni. Coup de théâtre, à l’arrivée du convoie à 09H00, aucun véhiculé n’a été escorté de Butembo à Beni alors que ceux venus de Beni, pas tous, étaient escortés. Le seul pickup de l’armée qui accompagnait le convoie va poursuivre sa route jusqu’au centre ville.
Monsieur Kambale, et ses collègues chauffeurs affiliés à l’Association des Chauffeurs du Congo, ACCO parlent d’une décision inopportune qui impacte déjà sur le trafic sur la route Butembo-Beni.
« C’est un système qui nous retarde sur la route. Les passagers sont pressés. Nous sommes entrain de nous disputer avec eux car tous les véhicules sont bloqués à Kangote. Curieusement Après le convoi matinal, d’autres voyageurs empruntent la même route sans escorte », dénonce-t-il.
Monsieur Kambete, un autre chauffeur s’indigne du fait que tous ses clients l’ont abandonné à Kangote suite au retard causé par le convoie militaire. Pourtant, il avait déjà payé toutes les taxes dont la taxe de stationnement de la mairie et la taxe de la CNPR. Il était donc supposé déjà sortie de la ville.
« Mes clients m’ont dit qu’ils sont pressés et ont vidé mon taxi. Ils ont pris des motos. Je suis revenue ici au parking La Victoire sans aucun passager », explique-t-il.
Les agents de l’Etat commis à la barrière de Kangote ont également du mal à contrôler à la fois le passage de tous les véhicules à l’arrivée du convoie au check point.
Tous les usagers de la route Butembo-Beni exigent le retour de la paix tout en insistant sur la surpression du convoie ou en défaut sa reconfiguration.
Georges Kisando Sokomeka
Share this content:
Laisser un commentaire