Si Félix Tshisekedi et son parti politique UDPS étaient encore sincères dans leurs engagements avec l’UNC, parti de Vital Kamerhe, il devrait consulter l’UNC avant de remplacer Kamerhe au poste de directeur de cabinet du président de la république.
Analyse du Professeur Augustin Muhesi, professeur de sciences politiques à l’Université catholique du Graben. Pour le professeur, remplacer Kamerhe au cabinet du président aura aussi un impact psychologique sur le comportement des juges qui tranchent le litige qui l’oppose au ministère public.
« Juger Vital Kamerhe, dans son costume de directeur de cabinet est différent sur le plan psychologique pour les juges que dans son statut de citoyen ordinaire qu’il a depuis qu’il n’est plus au cabinet présidentiel. Même si en tant que Directeur de cabinet il n’a pas d’immunités, psychologiquement ce statut peut impacter l’indépendance du juge », indique le professeur.
Augustin Muhesi doute aussi de la sincérité des partenaires au sein de la plate forme politique CASH. L’UDPS du président Etienne Tshisekedi et l’UNC de Kamerhe entretiendraient des relations de méfiance au sein de cette plate forme politique a dit le professeur. « Et cette situation risque de s’amplifier avec le remplacement de Kamerhe sans la consultation de son parti », estime le politologue.
Pour le professeur Muhesi, même si Kamerhe n’a été remplacé que par un intérimaire, cette consultation serait un signe de respect entre partenaire. Par ailleurs, le remplacement de Kamerhe au cabinet présidentiel n’est pas précipité. Il faut l’inscrire dans la logique de continuité des pouvoirs publics explique le professeur Muhesi.
Emma Kateri
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