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RDC : les manigances actuelles de la force de l’EAC pourraient laisser place à la balkanisation et l’attitude peu ferme du gouvernement frise la haute trahison (Edgard Mateso)

RDC : les manigances actuelles de la force de l’EAC pourraient laisser place à la balkanisation et l’attitude peu ferme du gouvernement frise la haute trahison (Edgard Mateso)

La société civile du Nord-Kivu a déjà noté son désaccord face au déploiement en RDC de la force régionale de l’East African Community EAC. Ainsi les forces vives du Nord-Kivu se réservent le droit de manifester leur opposition par toute voie légale contre toutes les autres manigances suspectes de cette force. Avis d’Edgard Katembo Mateso, premier vice-président de la société civile du Nord Kivu interrogé par La Voix de l’UCG à propos de la répartition par pays des zones que devraient occuper les forces de l’EAC dans le Nord-Kivu après le retrait du M23.

Si les institutions de la RDC autorisent cette répartition des zones telle qu’envisagée par les chefs d’Etat-major des Etats membres de l’EAC selon laquelle les forces des Etats membres, en fonction de leur zone d’influence, occuperont les villages laissés par le M23, on n’hésitera pas de parler de haute trahison. C’est une question sur laquelle le gouvernement congolais devrait se montrer ferme pour ne pas cautionner la balkanisation de la RDC dont le peuple congolais a par ailleurs l’obligation d’arrêter toute velléité.

‘ C’est anormal de pouvoir partager le territoire congolais aux étrangers sans les congolais. Si jamais à partir de cette manière de répartir les zones quelque chose arrive, surtout que nous n’avons pas senti la réaction du parlement, alors on est devant un acte de haute trahison surtout si les institutions le cautionnent. Il faut éviter qu’à partir d’une telle répartition naissent ou prennent formes des velléités de balkanisation qu’on a longtemps décriées. Ce n’est pas exclu. Nous devons empêcher que cela arrive.’’

La société civile dénonce la complicité du gouvernement congolais qui devrait refuser l’entrée de cette force en défaut ; maîtriser son agenda en lui donnant un délai précis pour combattre et rentrer.

‘‘ Malheureusement c’est déjà cautionné et par le gouvernement et par la représentation nationale, les députés et sénateurs alors qu’il fallait que ces derniers puissent s’y opposer et demander au gouvernement de la RDC de clarifier ses relations avec l’EAC comme sa force ne vient pas  aider les FARDC à combattre les rebelles du M23. Il aurait fallu que cette force puisse retourner. Mais comme ce n’est pas fait, nous comprenons qu’une sorte de complicité règne déjà dès le départ…’’

Rappelons que la force de l’EAC devrait être renforcée et déployée selon les zones d’influence de chaque Etat. Le Burundi devra prendre Sake, Kilolirwe et Kitshanga, le sud-Soudan et le Kenya se partagent  Rumangabo, le Kenya prend Kibumba, Tongo, Bwiza et Kishishe et l’Ouganda prend Bunagana, Kiwanja et Mabenga.

 

Emmanuel KATERI

 

 

 

 

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