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Butembo/Mois de la femme : Bahati Judith, vaillante mécanicienne force l’admiration par son talent d’écouter le battement du cœur des engins roulants

Butembo/Mois de la femme : Bahati Judith, vaillante mécanicienne force l’admiration par son talent d’écouter le battement du cœur des engins roulants

La mécanique automobile a toujours été considérée comme un métier d’hommes. Elles sont presque quasi inexistantes les dames comme Bahati Judith qui ont choisie de faire carrière en mécanique automobile et ajustage métallique. Cette brave   maitrise parfaitement le cycle de fonctionnement mécanique du moteur et peu importe que les voitures soient à essence ou à diesel.  Ladies First, notre chronique de ce jour est dédiée à maman Bahati Judith.

La trentaine révolue, la dame de fer traîne derrière elle une riche expérience de 10 ans. Elle a appris à écouter le rythme des moteurs grâce à son père également mécanicien de profession. Celui-ci l’a encouragé à embrasser la section mécanique automobile aux humanités dans la commune rurale de Kyondo, territoire de Beni en province du Nord-Kivu dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Elle a été formée pour devenir une véritable mécanicienne. Les vacances constituaient pour elle une occasion de passer le stage dans le garage de son père.

Bahati Judith, réside en ville de Butembo et travaille au sein du garage COSMAS sis en commune Bulengera sur la route Mutsanga. Elle   est en mesure de faire la révision des moteurs et autres pannes fréquentes telles que celles liées à l’allumage et au freinage.

En milieu professionnel, Judith Bahati ne s’est jamais sentie diminuée par ou par rapport aux hommes. Elle participe aux différentes tâches lui confiées et les realise avec la même perfection de ses collègues de service de sexe masculin. Elle est consciente que  sa profession l’expose à plusieurs risques.

« Si on est moins attentionné, on se broie en une seconde les doigts. Il y a le risque d’électrocution aussi », fait-elle savoir.

Bricoleuse par passion

A part la mécanique automobile, Judith Bahati s’adonne à d’autres bricoles. Elle maitrise de ce fait l’ajustage métallique, le débosselage   et la   réparation de tous les petits impacts des engins roulants de tous les calibres. 

Mariée à un avocat, cette mère d’une fillette de cinq ans est fière de participer aux charges de sa famille. Elle avoue avoir acquis un terrain grâce à la mécanique automobile.  Judith Bahati invite les parents à encourager les jeunes filles à embrasser les options techniques afin de garantir leur autonomisation.

« Je suis fier de ce travail. Je ne vis pas comme un salarié. Je suis payé au prorata des recettes journalières. En une journée je gagne en moyenne cinq voire vingt dollars américains », explique-elle fièrement.

« Même si c’est d’emblée un sale boulot, chaque dimanche je désenfile ma salopette pour me mettre sur mon trente et un. Je vous assure que vous ne me reconnaitrez pas », ajoute-elle. 

Et même si des préjugés subsistent, rien n’empêche cette passionnée de la mécanique automobile de suivre sa voie ! IL n’y a pas de sot métier, il n’ya que des sottes gens. C’est l’adage cher à Judith Bahati.

Nicole Ndondo Mathe

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