Butembo : Une cinquantaine des familles victimes de l’éboulement de terre à Vutsundo se plaignent du silence de l’Etat

Après le dernier épisode la semaine dernière du glissement de terre au quartier Vutsundo, plusieurs familles victimes de cette catastrophe vivent dans la précarité. Les victimes visiblement très affectées, indiquent être traumatisées. Grave encore, l’autorité urbaine et/ou communale est restée silencieuse se plaignent ces habitants sans aucune assistance.

Alors qu’elles habitaient leurs propres maisons, ces familles, une cinquantaine, se débrouillent pour trouver un logis. Certaines s’entassent dans des maisons de leurs voisins ou de leurs membres de familles, d’autres louent des maisons dans des quartiers plus sûrs et d’autres encore sont restés sur le dangereux site érosif avec le risque de se voir demain être emportés par ce glissement de terre témoigne une victime. ‘‘On prépare la nourriture ici à l’extérieur et on va dormir chez nos voisins qui ont encore des maisons. Parfois c’est dans leurs balcons que nous passons nuit. Nous sommes déçus, dépassés par la situation.Nous ne mangeons presque plus.

Et quand il pleut on se demande qui sera la prochaine victime », une victime raconte ainsi son calvaire quotidienavant d’ajouter.  « Un jour lors d’un glissement de terre, mes enfants jouaient là-bas et ils sont descendus dans cet éboulement, DIEU a fait grâce, ils ne sont pas morts. Il semble que nous ne sommes plus citoyens de cette ville. Nous sommes traumatises jusqu’au dernier degré. Je n’ai pas où aller, j’attends que le prochain éboulement m’engloutisse.’’, se désole-t-elle.

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L’endroit était pourtant accessible même pour des engins roulants, motos et voitures ajoute-t-elle. Par ailleurs, l’Etat n’y a pas fourré son nez et les victimes disent ne rienespérer du pouvoir public. ‘‘Il n’y a aucune autorité étatique qui est arrivée ici. Les plus anciens ici témoignent qu’ils ont déjà mille fois crié au secours mais en vain. », décrit cet habitant.

D’autres victimes qui se sont exprimés en dehors du micro déplorent également l’absence de l’Etat alors qu’une cinquantaine des citoyens sont sans abris. Ils disent être prêts d’aller n’importe où ils se sentiraient en sécurité.Néanmoins, ces glissements de terre n’ont pas encore fait de perte en vie humaine.

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Emmanuel Kateri

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