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Butembo-décès à la prison : « Le retard dans l’exécution des référencements des malades par l’auditorat militaire serait une des raisons qui entraine certains cas de décès » (Dr Muyisa, médecin traitant)

Butembo-décès à la prison : « Le retard dans l’exécution des référencements des malades par l’auditorat militaire serait une des raisons qui entraine certains cas de décès » (Dr Muyisa, médecin traitant)

Le retard dans l’exécution des référencements des malades par l’auditorat militaire serait une des raisons qui entraine des cas de décès à la prison centrale de Butembo dit Kakwangura. C’est en tout cas ce qu’affirme Docteur Mumbere Muyisa, médecin traitant à la prison centrale de Kakwangura. Il l’a dit ce mardi 23 novembre, au lendemain du décès d’un détenu en cette maison carcérale.  Il appelle à des actions directes pour sauver des vies.

Le premier défis sanitaire de la prison centrale de Butembo est la faim suivie de la promiscuité qui entraine des maladies dites des mains sales explique Docteur Mumbere Muyisa, médecin traitant de la prison de Kakwangura. Puis vient une panoplie des maladies corolaires.

« Cette famine nous amène à beaucoup des maladies. Etant donné qu’il n’y a pas la nourriture, beaucoup des prisonniers recherchent à manger meme dans les poubelles. Il y a une grande promiscuité. Ce qui entraine des maladies des mains sales, des diarrhées. Il y a des gens qui fument, les cuisines sont éparpillées par-ci, par-là. Ce qui entraine beaucoup des maladies respiratoires dont la pneumonie. Il ya beaucoup des problèmes des IST étant donnés qu’il n’y a pas assez des plastiques pour la douche, très peu d’hygiène. Il ya des dermatoses, des plaies trophiques, des œdèmes,… », éxplique Docteur Muyisa.

De près de 900 locataires, à ce jours, 27 sont malades mais le réel frein pour leur prise en charge correcte se trouve à l’auditorat se plaint-il.

« Aujourd’hui, 27 malades enregistrés. Parmi eux, sept  que nous avons référé depuis plus d’une semaine mais le processus de la référence est long, entre l’auditeur ou le procureur et la police il y a un sérieux retard dans l’exécution de nos références.  Comme la personne décédée hier, elle a été référée depuis le 11 de ce mois. Il a fini par trépasser hier mais il était encore à la prison», déplore docteur Muyisa.

Dans cette situation d’un drame humanitaire, Docteur Muyisa propose  le désengorgement de cette prison. De son coté, Monsieur Aubin Kahindo, directeur de cette prison remercie les sacrifices du médecin Muyisa qui soigne ces pénitenciers avec les moyens de bord mais aussi et surtout La Croix Rouge qui ravitaille  cette prison en produits et médicaments de première nécessité.

HERVE MUKULU

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