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Nord-Kivu : 3 ans de Tshisekedi, les motards et marchands lui donnent la côte zéro sur le plan sécuritaire

Nord-Kivu : 3 ans de Tshisekedi, les motards et marchands lui donnent la côte zéro sur le plan sécuritaire

Du 24 Janvier 2019 au 24 Janvier 2024, trois ans après la prise du pouvoir par le Président de république, Antoine Felix Tshisekedi Tshilombo, quel est son bilan ? Les motards, chauffeurs, et les marchants sont unanimes. C’est un échec total car rien n’a changé sur le plan sécuritaire malgré l’état de siège.

«  Sans vous mentir ou cacher, c’est un échec total. Là où il y a la paix, il ne peut y manquer à manger. Mais la faim nous décime car il n’il n’y a pas de paix », se plaint au micro de La Voix de l’UCG,  un motard du parking SIPA à Butembo.

« On ne se rend pas compte de son travail en notre faveur, car ici à l’Est, nous n’avons pas la paix. On ne voit pas l’importance de l’état de siège. Au contraire, ce sont des tracasseries », ajoute son compagnon du parking.

Ses multiples voyages sont fustigés par un marchand  au rond-point Bayoli : « S’il pouvait effectuer des voyages à l’intérieur du pays  où il y a la souffrance. Qu’il vienne voir comment ses enfants souffrent. S’il se rend compte de  la  souffrance de la population ce serait mieux que de voyager dans les pays développés en laissant les siens dans la souffrance. On ne peut pas  sauter un cadavre dans sa maison pour voyager.»

Un peu plus loin dans une agence de voyage, un chauffeur change de destination suite à l’insécurité sur l’axe Luna-Komanda en province de l’Ituri. Il compte désormais emprunter le trajet Butembo-Goma par le système de voiturage dit ‘Ya Leo Leo’.

« Tous les jours ils tuent, brulent nos voitures, surtout nous les chauffeurs, on ne  peut plus voyager et on ne sait plus  comment nourrir nos enfants. ». « Je suis un déplacé de Ofaye. Nous avons fuis Komanda. Ils y ont envoyé l’armée de  l’état de siège. Mais quitter ici jusqu’à Komanda, il faut dépasser 60 à 80 mille francs perçus par ces   soldats avec le risque de se faire tuer sur la route », rajoute un cultivateur qui s’est converti dans le transport urbain en moto.

« Notre armée n’est pas bien rémunérée. Elle ne peut pas bien travailler. Il faut leur augmenter le salaire pour qu’ils améliorent le service. », pense un vendeur dans une boutique sur la Rue d’ambiance.

Hervé Mukulu

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