Ouvrir les services commerciaux avant les écoles et les églises pourrait être justifié par le fait que le président de la république répond à une pression sociale devenue forte à cause de la crise économique déclenchée par les restrictions dues à la contingence de la covid 19. C’est une analyse du professeur Kahindo Muhesi Augustin qui fait remarquer que ce sont les secteurs non économiquement porteurs qui ouvriront en dernier.
Le professeur Muhesi indique que ‘‘le président Tshisekedi en ouvrant d’abord les bars, restaurants et autres activités du secteur économique veut renflouer les caisses de l’Etat ces activités étant génératrices des revenus. Il aura ainsi répondu aussi à une pression sociale devenue forte avec notamment la hausse du taux de change du dollar lié au fait la production intérieure a sensiblement diminuée. Le coût de la vie étant devenue chère, permettre la réouverture des activités vitales pour les nombreuses familles c’est gérer une grande part des frustrations du confinement’’ indique le politologue.
Par ailleurs, les églises, les écoles et universités pourront attendre car il s’agit des secteurs budgétivores justifie le professeur Muhesi. ‘‘ Les écoles et universités sont des secteurs qui demandent qu’on alloue un budget supplémentaire. Désinfection des écoles, les doter des kits, payer le frais de leurs fonctionnement… C’est peut être aussi le temps pour le gouvernement de négocier avec les professeurs d’universités sur l’augmentation de salaire qu’ils demandent et les enseignants du primaire et ceux du secondaire sur la question des enseignants nouvelles unités’’ analyse Kahindo Muhesi.
Le professeur Muhesi qui est aussi doyen de la faculté des sciences politiques et administratives de l’UCG pense que ce déconfinement pourrait rependre la maladie si les habitants ne sont pas prudents surtout qu’au 15 aout, même le trafic entre provinces pourra reprendre.
Emmanuel Kateri
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